Carlito El Tanguero : J’ai été captivé par le feu du bandonéon, et je respirais avec lui, une mélodie qui a envoûté mon âme, me faisait me sentir bien avec moi-même. J’ai décidé d’apprendre à danser et, comme j’apprenais vite, j’ai appris plusieurs styles : du milonguero à la danse de scène, et pour finir le contemporain. Un cher ami de la famille, qui avait fait un voyage à Buenos Aires, m’a rapporté quatre CD de tango : de Gardel, Pugliese, Hugo Diaz et Piazzolla. J’ai commencé à collectionner la musique. Je les ai écoutés encore et encore, jusqu’à les user, et ma soif de musique a commencé à grandir doucement en moi, me poussant à approfondir l’histoire des différentes orchestres.
Je me souviens encore de mes débuts en tant que TDJ, en l’an 2000 ; j’ai fait un marathon de 24 heures de musique non-stop en utilisant des CD et l’ordinateur. À l’époque, ma collection comptait environ 250 CD. À la vingtième heure, je me suis rendu compte que j’avais déjà passé tout ce que je possédais et que je considérais dansable. J’ai alors recommencé à jouer les premières tandas du début du marathon – heureusement, personne ne s’est aperçu de ce que j’avais fait.
Pendant la pandémie, j’ai commencé à nettoyer les pistes, en améliorant le son, en supprimant une bonne partie des grésillements, et en ajustant les tonalités et les tempos grâce à des logiciels spécialisés. Aujourd’hui, ma collection de musique compte environ 1650 CD, sans compter ceux achetés en ligne. Mon tango préféré : Mi Dolor, dans la version de l’Orchestre de D’Arienzo avec la voix de Ramos.
Ma compétence en tant que TDJ couvre le tango traditionnel, le tango milonguero, et le tango contemporain, tout en gardant toujours une buena onda sur la piste.